Aujourd’hui, les volets roulants motorisés sont devenus un incontournable dans nos maisons. Ils apportent un confort au quotidien : plus besoin de se lever pour tirer les volets, une simple pression suffit. En plus, ils renforcent l’isolation thermique, limitent les pertes de chaleur l’hiver, gardent la fraîcheur l’été… Sans oublier la sécurité : un volet fermé décourage souvent les intrusions.

Mais comme tout appareil électrique, un moteur de volet roulant peut, un jour ou l’autre, tomber en panne. Et là, c’est la galère : plus de mouvement, des bruits bizarres ou, pire, un blocage complet. Votre volet ne veut plus monter ? Il redescend de travers ? Il fait un bruit de bourdon mais reste immobile ? Bref, quelque chose cloche, mais quoi exactement ?

Pas de panique ! Dans cet article, on vous prend par la main pour comprendre ce qui se passe sous le capot. L’idée ? Vous aider à poser le bon diagnostic avant de changer tout le mécanisme (ce qui serait dommage si seule une pièce à 5 € est en cause…). Grâce à un multimètre, un peu de méthode et quelques vérifications bien ciblées, vous pourrez savoir si :

  • Le moteur est encore alimenté ;

  • Le condensateur est fatigué ;

  • Les fins de course sont mal réglées ;

  • Ou si c’est un souci mécanique, voire un moteur en fin de vie.

Vous n’avez pas besoin d’être électricien pour suivre ce guide ! En respectant les étapes décrites, vous pourrez rapidement identifier la cause de la panne… et peut-être éviter une intervention coûteuse.

Alors, prêt à enfiler vos gants de bricoleur du dimanche (ou du samedi) ? C’est parti pour un tour complet du moteur de volet roulant, sans jargon inutile, mais avec des astuces concrètes, du bon sens et l’œil affûté !

test d'un moteur de volet roulant

Les signes indiquant que le moteur est peut-être HS

Avant de démonter quoi que ce soit, il faut observer, écouter… et parfois juste se poser deux minutes. Un moteur de volet ne tombe pas en panne sans prévenir. Certains signes sont très révélateurs et permettent d’orienter rapidement le diagnostic.

🔹 Le volet est bloqué en position haute ou basse : c’est le signe le plus courant. Si votre volet refuse de bouger, malgré plusieurs tentatives via l’interrupteur ou la télécommande, le moteur peut être en cause. Mais pas que : un tablier coincé ou un axe grippé peuvent aussi être responsables.

🔹 Aucun bruit à l’activation : vous appuyez sur le bouton et... rien. Pas un son, pas un grésillement. C’est souvent le symptôme d’un moteur non alimenté, d’un câble coupé ou d’un fusible grillé. Le silence est ici très parlant.

🔹 Bruits étranges : grincements, bourdonnements, cliquetis… Un moteur qui grogne sans faire tourner le volet mérite une attention particulière. Cela peut signaler un condensateur HS ou un engrenage interne endommagé.

🔹 Fonctionnement intermittent : aujourd’hui il fonctionne, demain il fait grève. Ces pannes aléatoires peuvent venir de connexions défectueuses, d’une surchauffe moteur ou d’un faux contact.

🔹 Perte de puissance : si le moteur semble “peiner” à remonter le volet, qu’il ralentit ou s’arrête en cours de route, il est peut-être fatigué. Un condensateur en fin de vie ou un axe mécanique encrassé peuvent être en cause.

🔹 Télécommande ou interrupteur inactif : aucune réponse aux commandes ? Avant de pointer du doigt le moteur, vérifiez que la télécommande fonctionne encore (pile, signal, appairage), et que l’interrupteur n’est pas endommagé.

Petit conseil d’ami : avant de tout démonter, commencez toujours par une inspection visuelle du volet. Des lames mal alignées, un tablier déboîté ou des rails obstrués peuvent simuler une panne moteur. Et dans ce cas, un simple repositionnement peut suffire à tout remettre en marche.



Étape 1 : Vérifier l’alimentation électrique

Avant de chercher midi à quatorze heures, commençons par la base : l’électricité. Car oui, un moteur de volet roulant, aussi robuste soit-il, reste un appareil électrique. Et s’il ne reçoit plus de courant, il ne pourra tout simplement pas fonctionner. Logique, non ?

Première chose à faire : coupez le courant au tableau électrique. On ne plaisante jamais avec l’électricité. Un geste simple qui évite bien des accidents. Enfilez vos gants isolants, attrapez votre tournevis, et sécurisez la zone.

Ensuite, munissez-vous d’un multimètre ou d’un testeur électronique. Ces outils sont indispensables pour mesurer la tension qui alimente le moteur. Vous devez obtenir une lecture proche de 220 volts entre les fils d’alimentation qui arrivent jusqu’au moteur. Si vous n’obtenez rien ou une valeur anormale, c’est que le problème vient de là : alimentation coupée, câble sectionné, ou encore fusible grillé.

Justement, jetez un œil au disjoncteur et au fusible qui protège le circuit du volet roulant. Une surtension ou un court-circuit a pu les faire sauter. Si le fusible est noirci ou que le disjoncteur est en position OFF, vous avez peut-être trouvé la source du souci.

Enfin, inspectez les connexions électriques du moteur : fils dénudés, mal fixés, oxydés, ou tout simplement mal insérés dans les dominos. Ces petits détails peuvent suffire à couper l’alimentation sans qu’on s’en rende compte.

Matériel à prévoir :

  • Multimètre ou testeur électrique

  • Tournevis isolé

  • Gants de sécurité

  • Lampe frontale (pour bien voir dans le coffre)

À noter : si vous n’avez aucune lecture au multimètre et que l’interrupteur fonctionne, le problème vient très probablement de l’installation électrique. Dans ce cas, un électricien peut être nécessaire, surtout si les câbles passent dans les murs ou si le tableau électrique semble défectueux.

Étape 2 : Écouter le moteur et interpréter les bruits

Une fois l’alimentation confirmée, il est temps de prêter l’oreille. Oui, littéralement. Car un moteur parle, ou plutôt... il bourdonne, cliquette, grogne, ou se tait. Et chaque son – ou absence de son – en dit long sur l’état de santé du moteur.

Si vous entendez un bourdonnement, c’est plutôt bon signe : cela signifie que le moteur est bien alimenté. En revanche, s’il ne tourne pas malgré ce bruit, le problème vient peut-être du condensateur ou d’un engrenage bloqué. Dans ce cas, le moteur tente de fonctionner, mais un élément l’empêche de démarrer correctement.

Si le moteur reste totalement silencieux, il n’est peut-être pas alimenté, ou bien il est complètement HS. C’est souvent un mauvais contact, un câble coupé, ou un problème de carte de commande (sur les modèles radio). Cette étape permet donc de confirmer ou d’infirmer le diagnostic électrique.

Des bruits étranges ? Si vous entendez des grincements, cliquetis ou vibrations irrégulières, attention : cela peut indiquer un engrenage abîmé, voire un moteur fatigué. Certains moteurs, en fin de vie, se manifestent justement par ces sons un peu inquiétants, comme s’ils forçaient pour fonctionner.

Écouter ne suffit pas toujours. Il est parfois utile de lancer plusieurs tests consécutifs : montée, descente, arrêt... pour voir si le bruit varie. Ces indices auditifs permettent de cerner la panne avant même d’ouvrir le coffre.

Astuce : si votre volet est équipé d’une manivelle de secours, testez le fonctionnement manuel. Cela vous permettra de libérer la mécanique et d’écouter plus précisément ce que le moteur tente de faire sans la résistance du tablier.

Étape 3 : Tester le condensateur

Voici l’un des coupables les plus fréquents dans les pannes de moteurs de volets roulants : le condensateur. Cette petite pièce cylindrique a une grande responsabilité : elle stocke l’énergie nécessaire pour lancer la rotation du moteur. Et dans 90 % des cas, c’est lui qui lâche en premier.

Pourquoi lui ? Parce qu’il est sollicité à chaque ouverture et fermeture. À force, sa capacité diminue jusqu’à ce qu’il devienne incapable de remplir sa mission. Résultat : le moteur bourdonne mais ne tourne pas, ou tourne faiblement.

Pour le tester, il faut d’abord débrancher l’alimentation électrique (encore une fois, sécurité oblige), puis déconnecter le condensateur du moteur. Attention : même hors tension, le condensateur peut encore contenir une charge. Il faut donc le décharger en reliant ses deux bornes à l’aide d’un tournevis isolé (ou d’une résistance adaptée).

Ensuite, utilisez votre multimètre :

  • En mode ohmmètre, les aiguilles doivent grimper (signe de charge), puis retomber rapidement à zéro (signe de décharge). C’est le comportement normal.

  • En mode capacimètre, la valeur mesurée doit être proche de celle indiquée sur le corps du condensateur (ex. : 4 µF ± 5 %). Si elle est bien en dessous ou si rien ne s’affiche, il est HS.

Bonne nouvelle : un condensateur de rechange coûte rarement plus de 5 €. Et la plupart du temps, vous pouvez le remplacer sans tout démonter. Encore faut-il trouver le bon modèle.

Conseil précieux : remplacez toujours par un condensateur de même puissance, avec la même valeur en microfarads (µF) et la même tension nominale. Un modèle inadapté pourrait griller le moteur ou causer des dysfonctionnements.

Astuce Volet System : nous proposons des kits de remplacement avec le bon condensateur, déjà adapté à votre moteur. Pensez-y pour gagner du temps et éviter les erreurs !

Étape 4 : Contrôler les fins de course

Les fins de course sont des dispositifs essentiels qui déterminent les limites de déplacement du tablier, aussi bien en montée qu’en descente. Elles évitent que le volet ne dépasse ses butées mécaniques, ce qui pourrait l’endommager.

Symptôme typique : le moteur tourne bien – vous entendez un bourdonnement ou une rotation – mais le volet, lui, ne bouge pas d’un poil. Dans la majorité des cas, cela signifie que les fins de course sont mal réglées… ou qu’elles ont perdu leur mémoire.

Sur les modèles classiques, le réglage s’effectue manuellement via deux petites vis, souvent situées sur la tête du moteur. L’une règle la position haute, l’autre la position basse. Il faut parfois utiliser une clé Allen ou un tournevis spécifique fourni à l’achat.

Sur les moteurs plus récents, les fins de course sont souvent électroniques ou automatiques. Le réglage se fait à l’aide d’une télécommande, ou par une séquence de pression sur les boutons d’un interrupteur mural. Certaines motorisations proposent même un auto-apprentissage, où le moteur enregistre automatiquement les positions extrêmes après quelques cycles complets.

Conseil pratique : avant de toucher aux réglages, lisez toujours la notice de votre moteur. Une mauvaise manipulation peut désynchroniser complètement le système et compliquer davantage le dépannage.

Si malgré un bon réglage, le moteur tourne sans effet, passez à l’étape suivante : la mécanique pourrait être en cause.

Étape 5 : Vérifier les éléments mécaniques (lames, axe, tablier)

Parfois, ce n’est pas l’électronique ou l’électricité qui posent problème… mais tout simplement la mécanique. Un volet roulant reste un assemblage de pièces mobiles qui, à force d’usage, peuvent se désaligner, se coincer ou s’user.

Les lames du tablier sont les premières à surveiller. Si elles sont désalignées ou tordues, elles peuvent se coincer dans les coulisses. Le moteur tourne dans le vide ou peine à entraîner le tablier. Un léger bruit de frottement peut aussi alerter.

Ensuite, inspectez si le tablier est bien solidaire de l’axe d’enroulement. Il arrive qu’avec le temps ou après un choc, les attaches se déboîtent ou se cassent. Résultat : le moteur tourne, mais le volet reste inerte, comme détaché de sa base.

Ouvrez aussi le coffre du volet. Des objets étrangers (vis tombée, nid d’insectes, saletés) peuvent bloquer le mécanisme. Un petit caillou mal placé peut suffire à tout enrayer.

Jetez un coup d'œil à l’axe d’enroulement : est-il grippé, rouillé, ou déformé ? Si oui, le moteur va forcer inutilement, risquant la surchauffe ou une usure prématurée. Une lubrification de l’axe ou un nettoyage peut parfois faire des miracles.

Si vous disposez d’une manivelle de secours, utilisez-la. Ce test manuel permet de sentir les résistances et de vérifier que la mécanique est encore fluide. Si ça coince, c’est probablement un problème d’alignement ou un frottement excessif quelque part.

Astuce de pro : si le volet monte difficilement mais descend sans problème, c’est souvent un indice de friction ou de déséquilibre mécanique.

Étape 6 : Démontage du moteur pour test approfondi

Si toutes les vérifications précédentes n’ont pas permis d’identifier clairement la panne, il est temps de passer à l’étape ultime : le démontage du moteur. Une opération un peu plus technique, mais souvent incontournable pour un diagnostic complet.

Avant toute chose, coupez l’alimentation électrique au disjoncteur. C’est impératif pour éviter toute électrisation pendant l’intervention.

Ensuite, ouvrez soigneusement le coffre du volet pour accéder au tube d’enroulement. Il vous faudra retirer le tablier ou le faire descendre manuellement pour libérer l’axe.

Le moteur se trouve généralement logé à l’intérieur du tube. Il faudra le sortir doucement, en le faisant coulisser. Attention, certaines fixations peuvent nécessiter des outils spécifiques (clés Allen, pinces).

Une fois extrait, observez-le attentivement :

  • Y a-t-il une odeur de brûlé ?

  • Des traces noires ou des composants fondus ?

  • Des fils dessoudés ou oxydés ?

Vous pouvez également tester le moteur hors du tube, en le branchant directement à une prise secteur (avec prudence). Si le moteur ne tourne toujours pas malgré une alimentation directe, il est probablement définitivement HS.

Attention : cette manipulation demande des connaissances en électricité. Si vous ne vous sentez pas à l’aise, il est fortement conseillé de faire appel à un professionnel.

Quand faut-il changer le moteur ?

Même avec tous les tests du monde, il arrive un moment où il faut se rendre à l’évidence : le moteur est bon à remplacer. Comment savoir si vous êtes arrivé à ce stade ? Voici les signes qui ne trompent pas :

Le moteur reste silencieux, alors que l’alimentation est bien présente (test multimètre OK) : probablement une panne interne irréversible.

Vous avez remplacé le condensateur, mais le problème persiste ? Ce n’était donc pas lui le coupable.

Présence d’une odeur de brûlé, de plastique fondu, ou même de légères fumées au démontage : pas bon signe du tout. Le moteur a probablement surchauffé.

Âge du moteur : au-delà de 10 ans, il est normal qu’il perde en performance ou qu’il tombe en panne. C’est l’usure naturelle.

Enfin, si le coût de réparation ou de remplacement de pièces dépasse 50 % du prix d’un moteur neuf, le jeu n’en vaut souvent pas la chandelle.

Conseil final : anticipez ! Si votre moteur montre des signes de faiblesse, profitez d’une période calme pour le changer et éviter la panne en plein hiver ou lors d’une absence prolongée.

Spécificités selon la marque : Bubendorff et Somfy

Chaque moteur de volet roulant a ses particularités techniques, surtout lorsqu’il s’agit de grandes marques comme Bubendorff ou Somfy. Comprendre leurs spécificités vous évite bien des erreurs de diagnostic ou de manipulation.

🔹 Moteurs Bubendorff : ces modèles sont souvent équipés d’une protection thermique automatique. En cas de surchauffe, le moteur se coupe temporairement pour éviter les dégâts. Il faut attendre qu’il refroidisse avant de refaire un test. Autre point important : certains modèles nécessitent une reprogrammation après une coupure de courant ou un remplacement de pièce. Cela peut se faire manuellement ou via une séquence spécifique.

🔹 Moteurs Somfy : ils sont souvent dotés d’une interface de test interne, accessible via deux petits boutons sur le moteur lui-même. Pour les versions connectées (RTS ou IO), vous pouvez aussi utiliser l’application mobile dédiée pour effectuer des vérifications, reprogrammations ou réglages.

🔹 Un avantage côté Bubendorff : le condensateur est généralement accessible facilement, sans démonter tout le tube. Pratique pour un remplacement rapide.

🔹 Enfin, les deux marques disposent de procédures spécifiques de réinitialisation, qu’il faut suivre à la lettre pour retrouver un fonctionnement normal après une panne ou une intervention.

Astuce Volet System : pour chaque moteur, nous vous proposons des guides dédiés avec les bonnes étapes, sans jargon, pour gagner du temps.

FAQ – Les questions les plus fréquentes

🔹 Comment tester un moteur de volet roulant avec un multimètre ?
Réglez le multimètre sur voltmètre pour tester l’arrivée du courant : vous devez lire environ 220 V. Pour le condensateur, passez en mode ohmmètre (ou capacimètre) : la valeur doit monter puis retomber à zéro. Sinon, il est défectueux.

🔹 Comment savoir si le condensateur est HS ?
Un condensateur HS ne charge pas ou reste à une valeur fixe. Si le multimètre ne réagit pas, il est temps de le remplacer. Parfois, un simple remplacement “à l’aveugle” suffit à lever le doute.

🔹 Mon moteur fait du bruit mais le volet ne bouge pas, que faire ?
Plusieurs possibilités : fins de course déréglées, tablier désolidarisé de l’axe, ou lames coincées. Il faut inspecter chaque élément mécaniquement.

🔹 Quelle est la durée de vie d’un moteur de volet roulant ?
En moyenne, entre 10 et 15 ans. Une utilisation intensive, des volets mal entretenus ou un environnement humide peuvent réduire cette durée.

🔹 Puis-je remplacer un moteur sans démonter tout le volet ?
Oui, si le coffre est accessible, vous pouvez retirer le moteur en démontant uniquement le tube d’enroulement. Pas besoin de tout démonter, mais cela reste une opération technique.