Votre volet roulant fait des siennes ? Il ne monte plus, il descend difficilement, ou pire… il reste bloqué ? Bien souvent, c’est le moteur du volet roulant qui est en cause. Mais voilà, accéder à ce fameux moteur, c’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de vis : pas toujours évident quand on ne sait pas par où commencer !

Heureusement, chez Volet System, on est là pour vous simplifier la vie. Que votre moteur soit à remplacer ou simplement à inspecter, ce guide est fait pour vous. Que vous soyez un bricoleur du dimanche ou un passionné de la perceuse, vous allez voir qu’avec un peu de méthode (et beaucoup de prudence), on peut faire des merveilles.

D’abord, il faut savoir qu’il existe une sacrée variété de volets roulants : avec coffre intérieur, extérieur, intégré dans la maçonnerie… Et selon le modèle, l’accès au moteur ne se fera pas tout à fait de la même manière. Certains s’ouvrent par le dessous, d’autres par la façade. Certains moteurs sont clipsés, d’autres vissés ou même rivetés. Bref, on vous avait prévenus : il y a de quoi s’y perdre.

Mais pas de panique ! Ce guide va tout vous expliquer étape par étape : repérer le type de coffre, ouvrir sans rien casser, descendre le tablier, libérer le tube d’enroulement, extraire le moteur… et même le remplacer si besoin. Avec des conseils pratiques, des astuces de pros, et surtout, des précautions à prendre pour que tout se passe sans danger.

Un dernier mot avant de commencer : on ne plaisante pas avec l’électricité. Avant toute manipulation, il faut impérativement couper le courant et vérifier qu’il n’y a plus de tension. Ce n’est pas une option, c’est une règle d’or.

Allez, on enfile ses gants, on sort les outils… et on y va !

accès à un moteur volet roulant

Sécurité avant intervention : les bons réflexes

Avant de toucher à quoi que ce soit, on commence par sécuriser l’intervention. Et oui, démonter un volet roulant, ce n’est pas anodin. Il y a du poids, de la hauteur, des éléments tranchants… et bien sûr, de l’électricité.

Premier réflexe : couper le courant au disjoncteur général. On ne se contente pas d’éteindre l’interrupteur du volet ! Il faut vraiment couper l’alimentation électrique de tout le circuit concerné. Vous avez un doute ? Coupez toute la maison, c’est plus sûr.

Deuxième étape : vérifier l’absence de tension avec un multimètre. Cet outil indispensable vous dira s’il reste du jus dans les fils. Pas de multimètre ? Pas d’intervention. Il en va de votre sécurité.

Troisième précaution : s’assurer d’un bon accès. Travaillez toujours avec un escabeau stable, bien positionné, ou mieux encore, faites-vous assister par une autre personne. Monter sur une chaise bancale, c’est le meilleur moyen de finir chez le médecin.

Pensez aussi à vos mains : portez des gants anti-coupure. Les bords de coffre en aluminium peuvent être affûtés comme des lames. Et les lames du volet ? Pareil.

Petit conseil malin : prenez des photos à chaque étape du démontage. C’est un réflexe qui peut vous sauver la mise au moment du remontage. Rien de tel qu’un bon cliché pour se rappeler dans quel sens allaient les vis ou comment étaient positionnées les attaches.

Identifier le type de coffre et l’accès au moteur

Avant d’ouvrir quoi que ce soit, il faut savoir à qui on a affaire. Tous les volets roulants ne sont pas construits de la même façon, et ça change tout quand il s’agit d’accéder au moteur.

Coffre intérieur, extérieur ou intégré ?

Coffre intérieur : il se trouve dans la pièce, souvent en haut de la fenêtre. Facile d’accès, il s’ouvre généralement par le dessous.
Coffre extérieur : posé à l’extérieur de la façade, il protège le mécanisme des intempéries. Il faut parfois intervenir par la face avant, en démontant la façade du coffre.
Coffre intégré (ou tunnel/demi-linteau) : là, c’est plus technique. Le coffre est noyé dans la maçonnerie. L’accès se fait souvent par un panneau frontal, parfois clipsé, parfois vissé.

Modèles en rénovation : posés sur des ouvertures existantes, ces coffres sont souvent accessibles par le dessous, avec une simple façade vissée.

Outils nécessaires

Préparez votre trousse à outils ! En général, vous aurez besoin :

D’un tournevis plat ou cruciforme,
D’un cutter pour couper d’éventuels joints en silicone,
D’une pince coupante (utile pour retirer des rivets),
Et parfois d’un tournevis Torx ou d’une clé Allen selon les modèles.

Pas besoin de perceuse pour le moment. On y vient plus tard !

Ouvrir le coffre sans l’endommager

Allez-y doucement. S’il y a un joint silicone autour du coffre, commencez par le découper proprement au cutter.

Ensuite, dévissez les fixations du capot une à une. Ne forcez pas : si ça résiste, c’est qu’une vis est encore cachée.

Et surtout… on garde toutes les vis dans un petit récipient ! Perdre une vis, c’est le genre de détail qui peut vite vous bloquer au remontage.

Descendre le tablier pour libérer l’axe d’enroulement

Une fois le coffre ouvert, vous apercevez le tablier – c’est-à-dire le volet lui-même, composé de lames enroulées autour d’un tube. Pour accéder au moteur, il va falloir descendre le tablier.

Pourquoi ? Parce que les attaches du tablier (qui le relient à l’axe d’enroulement) bloquent le démontage du tube. Tant que le tablier est fixé, on ne peut pas extraire le moteur.

Si votre moteur fonctionne encore un peu, vous pouvez utiliser la commande habituelle pour le faire descendre complètement.

En revanche, si le moteur est totalement hors service, il va falloir employer une méthode manuelle :

Sur certains modèles, vous pouvez faire tourner le tube d’enroulement à la main (en déverrouillant un embout).
D’autres nécessitent de désengager le tablier des coulisses pour le faire glisser doucement vers le bas.

Et si le tablier est bloqué en position haute ? Ne forcez surtout pas ! Utilisez des étais ou des cales pour le maintenir en place, ou demandez de l’aide à une autre personne. Il faut éviter à tout prix qu’il tombe brutalement.

Encore une fois, prenez des photos. Les attaches, leur position, leur état… chaque détail compte pour la suite.

Détacher les lames du tablier de l’axe

Une fois le tablier complètement descendu, l’objectif est clair : le dissocier de l’axe d’enroulement pour libérer le tube contenant le moteur. Et là, tout se joue sur les attaches.

Les différents types d’attaches

Il existe plusieurs systèmes de fixation entre les lames du tablier et le tube :

Sangles souples : elles sont fixées à l’axe via des agrafes ou clips en plastique. On les retrouve souvent sur les volets de rénovation ou les installations anciennes.
Feuillards métalliques : ces bandes, parfois perforées, sont vissées ou insérées dans des logements spécifiques sur le tube. Elles offrent une fixation robuste et fiable.
Verrous automatiques : plus modernes, ces attaches sont conçues pour sécuriser le volet en position fermée. Souvent rivetés ou clipsés, ils se désolidarisent automatiquement si le volet est manipulé depuis l’extérieur.

Chaque type d’attache demande une approche spécifique, mais une chose est sûre : il ne faut jamais forcer au risque de casser l’attache… ou de déformer le tablier.

Comment retirer chaque type d’attache

Sangles souples : repérez les clips ou agrafes, puis déclipsez-les à la main ou à l’aide d’un petit tournevis plat. Attention à ne pas les tordre, ce sont souvent des pièces fragiles.
Feuillards métalliques : dévissez les vis qui les maintiennent au tube. Certains modèles sont insérés en force : dans ce cas, faites levier délicatement pour les extraire sans plier la lame.
Verrous automatiques : ici, il faut parfois percer un petit rivet ou déclipser une patte. Observez bien leur mécanisme avant toute manipulation.

Astuce de pro : marquez les emplacements des attaches au feutre indélébile ou prenez des photos rapprochées avant démontage. Vous gagnerez un temps fou au remontage, surtout si certaines fixations doivent être remises au bon angle.

Avant de passer à la suite, vérifiez la tension des attaches si vous envisagez de les réutiliser. Des attaches trop lâches ou détendues peuvent provoquer un enroulement irrégulier ou un bruit désagréable à l’usage.

Libérer le tube d’enroulement contenant le moteur

Ça y est, le tablier est détaché. Prochaine étape : extraire le tube d’enroulement, ce gros cylindre dans lequel le moteur est logé. Pour cela, on intervient de chaque côté du coffre.

Démontage côté tête moteur

Commencez par la tête moteur, c’est-à-dire l’extrémité où arrivent les fils électriques. Selon les modèles, cette partie peut être fixée de différentes manières :

Sur certains moteurs, il suffit de retirer une vis de maintien.
D’autres sont retenus par un circlip, une petite bague métallique qu’il faut faire sauter délicatement avec un tournevis plat ou une pince à bec fin.
Travaillez avec précaution, surtout si des câbles électriques sont encore présents dans le coffre.

Démontage côté opposé (embout d’axe)

De l’autre côté, c’est souvent plus mécanique :

Retirez la vis ou la goupille qui maintient l’embout dans le support.
Certains embouts sont télescopiques ou à ressort : vous devrez les comprimer légèrement pour les libérer.
D’autres sont simplement clipsés ou coulissants.

L’idée, c’est de désolidariser les deux extrémités du tube pour pouvoir le sortir en le faisant légèrement basculer.

Méthodes de démontage illustrées

Voici quelques cas fréquents :

Moteur avec coussinet (ex : moteur à bague) : dévissez le coussinet, le tube vient facilement.
Embout à ressort rétractable : poussez l’embout vers l’intérieur pour le faire sortir de son logement.
Fixation à clips : utilisez un tournevis pour déclipser le mécanisme sans le casser.

Une fois le tube libéré, posez-le sur une surface propre et stable. C’est là-dedans que se cache votre moteur.

Extraire le moteur du tube d’enroulement

Maintenant que le tube est sorti, place à la star du jour : le moteur ! Il est logé à l’intérieur du tube, fixé soit par des vis, soit par des rivets.

Déverrouiller le moteur

Commencez par identifier l’élément qui maintient la roue moteur en place :

Une vis métal à tête cruciforme ou Torx,
Ou un rivet pop, qu’il faudra percer avec une mèche adaptée.

Percez doucement, sans forcer. Le but, c’est de libérer la roue moteur sans endommager le tube. Si le moteur est simplement emboîté, il devrait sortir sans effort après cette étape.

Retrait en douceur

Une fois la fixation retirée, tirez doucement sur la tête moteur. Faites-le bien dans l’axe pour ne pas coincer les ailettes internes. Si ça bloque, vérifiez qu’aucune autre vis ne maintient la couronne.

Ne jamais forcer ! Un moteur coincé peut indiquer un problème de montage ou une fixation oubliée.

Cas particuliers

Certains moteurs, notamment les plus récents, sont sans vis ni rivet. Ils tiennent par emboîtement ou par coulissement :

Dans ce cas, faites tourner légèrement la tête moteur tout en tirant pour l’extraire.
Sur les modèles encastrés ou à couronne glissée, il faudra parfois déboîter une bague ou faire levier au bon endroit.

Rappelez-vous : chaque moteur a ses spécificités. Observez bien la position des composants avant d’agir. Une fois extrait, rangez le moteur de côté… ou préparez le nouveau si vous en installez un.

Remettre ou remplacer le moteur

Place au remontage ou à l’installation d’un moteur tout neuf ! Que ce soit le même modèle ou un équivalent compatible, les étapes sont les mêmes.

Positionner le moteur dans le tube

Insérez délicatement la roue moteur dans le tube.
Veillez à aligner parfaitement la couronne avec les encoches du tube.
Fixez-la en remettant la vis ou un nouveau rivet (selon ce que vous aviez avant).

Vérifiez que tout est bien en place. Le moteur ne doit ni flotter ni forcer. Il doit tourner librement à la main (si non alimenté).

Reprogrammer les fins de course

Selon le type de moteur :

Pour un moteur filaire, il faudra utiliser les boutons de réglage situés sur la tête moteur.
Pour un moteur radio, la procédure varie selon les modèles. Certains ont un bouton de programmation, d’autres nécessitent une télécommande spécifique.

Référez-vous à la notice du moteur pour programmer correctement les positions haute et basse.

Astuce remontage

Faites tout dans l’ordre inverse du démontage :

Fixez le moteur,
Remettez le tube dans le coffre,
Reconnectez les attaches tablier,
Refermez le coffre.

Et surtout… testez avant de tout revisser !