Votre volet roulant Bubendorff refuse soudainement de bouger ? Il s’arrête en plein milieu ou ne réagit plus du tout ? C’est peut-être (très probablement, même) le moteur qui a rendu l’âme. Pas de panique ! Avant de faire appel à un professionnel et de sortir le chéquier, sachez qu’il est tout à fait possible de le remplacer vous-même. Oui, oui, même si vous n’êtes pas un as du bricolage.
Les volets roulants motorisés sont conçus pour durer, mais après 10 à 15 ans de bons et loyaux services, leur moteur peut faiblir. Et dans le cas des modèles Bubendorff, très répandus en France, les pannes moteur sont parmi les problèmes les plus fréquents. Heureusement, leur remplacement est relativement accessible, à condition de suivre les bonnes étapes et de bien se préparer.
Dans ce guide ultra détaillé, on vous prend par la main pour vous montrer comment changer votre moteur de volet roulant Bubendorff. Étape par étape. Pas à pas. Avec des explications claires, des conseils de sécurité, des astuces de pro, et surtout : sans jargon inutile. Vous verrez comment démonter proprement le coffre, identifier le moteur à remplacer, l’extraire sans tout casser, poser le nouveau modèle et reprogrammer le tout. Le tout en toute sécurité, évidemment.
Vous découvrirez aussi comment détecter les vrais signes de panne, quels outils vous seront nécessaires, et dans quels cas il vaut mieux faire appel à un professionnel. Cerise sur le gâteau : on répondra à toutes les questions que se posent souvent les bricoleurs dans notre FAQ optimisée pour les moteurs Bubendorff.
Alors, prêt à redonner vie à votre volet roulant ? C’est parti !
Comment savoir si le moteur Bubendorff est défectueux ?
Avant de sortir la caisse à outils, encore faut-il être sûr que le moteur est bien en cause. Un moteur HS se reconnait assez facilement… si on sait quoi chercher. Voici les signes qui ne trompent pas, suivis de quelques tests simples à faire soi-même.
Les signes d’une panne moteur
Premier signal d’alarme : le volet ne monte plus, ne descend plus, ou fonctionne de manière erratique. Il bloque à mi-course ? Il fait un petit effort, puis plus rien ? Dans la majorité des cas, c’est le moteur qui fatigue.
Autre indice : l’absence totale de bruit. Vous appuyez sur la commande, et… silence radio. Même pas un petit ronronnement électrique. Cela peut indiquer un souci d’alimentation, mais aussi un moteur complètement grillé.
Attention toutefois à ne pas accuser le moteur trop vite. Il se peut que le blocage soit mécanique, lié à un tablier coincé, des attaches cassées ou un axe d’enroulement décalé. Avant toute intervention, il est donc essentiel de bien observer le comportement du volet.
Tests de diagnostic simples
Heureusement, il existe quelques tests pour moteur de volet roulant accessibles pour confirmer le diagnostic.
Test au multimètre : Si vous avez un minimum d’équipement, sortez votre multimètre. En mode continuité, vérifiez l’arrivée de courant jusqu’au moteur. Pas de courant ? Problème d’alimentation. Courant OK, mais pas de réaction ? Moteur probablement HS.
Test du condensateur : Sur certains modèles, c’est le condensateur qui claque avant le moteur. Il suffit alors de le remplacer. Un condensateur gonflé, qui présente une valeur très inférieure à la normale, est un bon indicateur de panne.
Réinitialisation électrique : Enfin, la fameuse procédure “3-10 secondes” consiste à couper l’alimentation électrique du volet pendant 3 secondes, la remettre pendant 10 secondes, puis recommencer deux fois. Si le moteur repart, c’était un bug temporaire. S’il reste muet, il est sans doute temps de penser au remplacement.
Astuce : profitez de cette phase pour prendre des photos de votre installation. Vous serez bien content de les retrouver quand il faudra rebrancher le nouveau moteur !
Sécurité et préparation avant intervention
Avant de plonger les mains dans le cambouis, un mot d’ordre : sécurité d’abord ! Travailler sur un volet motorisé implique des manipulations électriques et mécaniques. Une erreur peut vite se transformer en blessure ou en panne aggravée. Alors, on prend son temps, on s’équipe, et on suit ces étapes à la lettre.
Couper l’alimentation électrique
C’est LA première chose à faire, sans négociation. Repérez le disjoncteur dédié au volet roulant sur votre tableau électrique et coupez-le. Même si le moteur semble déjà mort, il peut toujours y avoir une tension résiduelle. Une fois coupé, patientez 5 bonnes minutes avant d’intervenir : cela permet aux condensateurs de se décharger complètement.
Matériel nécessaire
Un minimum d’équipement est indispensable :
- Un tournevis plat et un cruciforme
- Un multimètre pour les vérifications de tension
- Une riveteuse manuelle ou électrique, avec rivets adaptés
- Une paire de gants de protection (pour éviter coupures et pincements)
- L’outil de démontage spécifique Bubendorff (réf. 270773) pour les modèles Bloc Y ou ID
Conseil malin : préparez une boîte ou un bac pour ranger les vis, rivets, clips, et pièces retirées.
Conseils avant démontage
Prenez des photos de toutes les connexions électriques avant de débrancher quoi que ce soit. Ces clichés seront votre meilleure notice pour le remontage.
Si possible, travaillez à deux. Un binôme permet de manipuler les pièces longues (comme l’axe d’enroulement) plus facilement et limite les risques d’accidents.
Enfin, aménagez une zone de travail propre et bien éclairée. On évite les outils en vrac sur le sol ou les vis perdues dans l’herbe !
Étapes pour démonter le volet roulant Bubendorff
Le démontage d’un volet roulant motorisé demande méthode et délicatesse. Il ne s’agit pas simplement de tirer sur un câble ou de forcer sur une pièce récalcitrante. Chaque geste compte, surtout quand on touche à des éléments fragiles comme l’axe moteur ou les attaches du tablier. Voici le déroulé complet, étape par étape.
Accéder au coffre
Commencez par descendre complètement le tablier du volet. Cette position basse libère la tension sur l’axe d’enroulement et facilite l’accès à l’intérieur du coffre.
Ensuite, ouvrez le coffre. Selon le modèle de volet Bubendorff (Tradi, Bloc Y, ID, etc.), il faudra retirer la sous-face du coffre, souvent clipsée ou vissée. Prenez garde à ne pas casser les fixations : utilisez un tournevis plat en guise de levier et procédez en douceur.
Une fois ouvert, vous aurez une vue directe sur l’axe moteur, les attaches du tablier et les câbles électriques.
Détacher le tablier
L’étape suivante consiste à désolidariser le tablier de l’axe. Pour cela, identifiez les attaches ou les verrous automatiques qui le relient à l’axe d’enroulement. Certains modèles sont équipés de clips à presser, d’autres nécessitent un léger dévissage.
Une fois les attaches libérées, le tablier ne doit plus être solidaire de l’axe. Manipulez-le avec soin, surtout si vous travaillez seul : il peut glisser brusquement.
Ce détachement est indispensable pour pouvoir ensuite extraire l’axe contenant le moteur.
Retirer l’axe moteur
L’axe est maintenu par deux flasques latéraux, parfois clipsés, parfois vissés. Il faut les déclipser ou les dévisser pour pouvoir libérer l’axe.
Attention à ne pas tirer brusquement ! L’axe contient le moteur, souvent un peu lourd, et les câbles peuvent encore y être connectés. Soutenez l’axe des deux côtés et sortez-le délicatement de son logement.
Si des rivets maintiennent l’axe ou le moteur à l’intérieur, repérez-les : ils devront être percés plus tard pour permettre l’extraction complète du moteur.
Astuce : marquez l’orientation de l’axe avant de le retirer pour faciliter le remontage.
Retirer l’ancien moteur Bubendorff
Une fois l’axe extrait, place à l’opération délicate : retirer l’ancien moteur sans endommager ni l’axe, ni les connectiques. Voici comment faire, pas à pas.
Débrancher les fils d’alimentation
Commencez par identifier les fils électriques alimentant le moteur. Notez bien leur polarité et leur emplacement exact (les photos prises plus tôt seront très utiles ici).
Certains moteurs sont connectés par des cosses à languette : tirez dessus doucement mais fermement. Si nécessaire, utilisez un petit tournevis plat pour faire levier. Ne forcez jamais directement sur les fils.
Assurez-vous que plus aucun câble ne reste accroché à l’axe ou au moteur avant de poursuivre.
Désolidariser le moteur
Le moteur est souvent maintenu à l’intérieur du tube d’enroulement par une goupille ou un clip. Identifiez ce système de fixation, puis déverrouillez-le. Ce peut être une vis latérale à dévisser ou un ergot à repousser.
Une fois libéré, le moteur peut être extrait en le tirant doucement hors du tube. Tournez légèrement si besoin, mais sans forcer.
Gardez les fixations retirées de côté, elles pourront resservir pour l’installation du nouveau moteur.
Nettoyer le tube
Avant de penser au remontage, prenez le temps de nettoyer l’intérieur du tube d’enroulement. Dépoussiérez, retirez les anciens rivets ou résidus de métal, vérifiez que rien n’entrave la nouvelle installation.
Un tube propre, c’est un moteur qui se fixe mieux, fonctionne plus longtemps, et évite les bruits parasites. Un bon réflexe à adopter !
Installer le nouveau moteur Bubendorff
Ça y est, l’ancien moteur est dehors. Place maintenant à l’installation du neuf ! Cette étape demande précision et rigueur, mais elle reste accessible à toute personne un minimum méticuleuse.
Positionner le nouveau moteur dans l’axe
Commencez par insérer le nouveau moteur dans le tube d’enroulement. La tête moteur (la partie qui dépasse du tube) doit être parfaitement centrée. Si elle n’est pas bien alignée, le fonctionnement du volet risque d’être irrégulier, voire bloqué.
Regardez attentivement les repères de perçage sur le tube. En général, pour un moteur de 10 Nm, on prévoit un trou de rivetage à 1 cm du bord. Pour un moteur plus puissant (ex. 30 Nm), il faudra plutôt percer à 2 cm. Ces mesures garantissent une fixation solide et équilibrée.
Fixer avec rivets ou vis selon le modèle
Une fois le moteur bien positionné, fixez-le avec les rivets ou vis adaptés. Certains modèles acceptent les deux options, d’autres nécessitent obligatoirement des rivets pour une fixation durable.
Attention : certaines languettes souples de maintien peuvent se tordre ou se coincer si vous serrez trop fort. Manipulez-les avec précaution.
Avant de refermer, grattez légèrement les zones de contact électrique (avec un tournevis ou une lime fine) pour assurer une bonne conductivité. Cela évite les faux contacts à l’allumage.
Rebrancher les câbles
Rebranchez les fils d’alimentation en respectant strictement la polarité observée lors du démontage. Un branchement inversé pourrait griller le moteur ou empêcher son fonctionnement.
Terminez par un test de solidité des connexions : tirez légèrement sur chaque câble pour vérifier qu’il est bien enfoncé et qu’il ne bouge pas.
Et voilà, votre nouveau moteur est prêt à être configuré !
Réglage des fins de course et reprogrammation
Maintenant que le moteur est en place, il faut l’enseigner à “penser” comme il faut. Autrement dit, lui apprendre quand s’arrêter à la montée et à la descente. C’est ce qu’on appelle régler les fins de course. Et selon que votre moteur est filaire ou radio, la méthode change.
Pour moteur filaire
Branchez l’alimentation. Ensuite, utilisez l’interrupteur de commande pour faire descendre puis monter le tablier. Laissez-le aller jusqu’à ses butées naturelles (haut et bas). Le moteur devrait mémoriser automatiquement ces positions.
Si le volet ne réagit pas correctement, réalisez une réinitialisation électrique : coupez le disjoncteur pendant 3 secondes, remettez pendant 10 secondes, et répétez l’opération deux fois. Cela relance la configuration d’usine.
Certaines versions nécessitent un petit tournevis pour ajuster les butées manuellement via des vis de réglage sur la tête moteur.
Pour moteur radio
Pour les versions avec télécommande, la procédure est un peu différente. Appuyez simultanément sur les boutons “Montée” et “Descente” pendant quelques secondes, jusqu’à ce que le volet réagisse (clic ou mouvement bref).
Ensuite, effectuez des appuis successifs sur les boutons selon la séquence indiquée dans la notice de votre modèle. Cela permet de synchroniser la télécommande et d’enregistrer les positions d’arrêt.
Ne vous précipitez pas : un appui trop long ou une mauvaise séquence peut annuler la procédure. Suivez bien l’ordre.
Vérification finale
Une fois les fins de course réglées, testez plusieurs cycles complets de montée et descente. Vérifiez que le tablier s’aligne bien, ne coince pas, et que les arrêts sont nets, sans à-coups.
Si tout est fluide… mission accomplie !
Peut-on remplacer un moteur Bubendorff par un moteur Somfy ?
Vous vous demandez si vous pouvez troquer votre moteur Bubendorff pour un modèle Somfy ? Techniquement, c’est possible… mais sous certaines conditions bien précises. Il ne suffit pas de “dévisser / revisser” : il faut adapter.
Compatibilité
Le remplacement par un moteur Somfy est envisageable uniquement sur certains modèles Bubendorff, notamment les volets de type ID2 ou Tradi. Et même dans ce cas, il vous faudra des accessoires spécifiques pour que tout s’emboîte correctement.
En clair : oubliez l’idée d’un remplacement au pied levé. Il faut un peu d’anticipation.
Étapes spécifiques
Pour une adaptation propre, vous devrez vous équiper de quelques pièces indispensables :
- Une couronne et une roue Somfy LT50, conçues pour accueillir le moteur dans un tube octogonal
- Des supports de flasque adaptés, car les fixations Bubendorff ne sont pas standardisées
- Une procédure de reprogrammation différente, propre à chaque gamme de moteur Somfy
N’essayez pas de forcer une installation sans ces éléments, vous risquez d’endommager le coffre ou de créer des dysfonctionnements.
Attention
Avant tout, vérifiez la largeur intérieure de votre coffre. Certains coffres sont trop étroits pour accueillir un moteur Somfy, souvent un peu plus long que les Bubendorff.
Enfin, lisez attentivement la notice des pièces adaptables que vous comptez utiliser, notamment si vous remplacez un moteur radio par un autre modèle. Des références comme les tiroirs Bloc N ou R nécessitent un câblage précis et une compatibilité stricte.
En résumé : oui, on peut… mais pas sans préparation ! Si vous n’êtes pas sûr à 100 %, mieux vaut opter pour un moteur Bubendorff compatible directement.
Faut-il faire appel à un professionnel ?
Changer un moteur de volet roulant Bubendorff peut sembler accessible, mais certaines situations nécessitent l’intervention d’un expert.
Faites appel à un technicien si :
- Le modèle de votre volet est non identifié ou très ancien.
- La télécommande ne répond plus ou n’est pas compatible avec les moteurs actuels.
- L’accès au volet est en hauteur ou compliqué (escalier, mezzanine, baie vitrée inaccessible…).
Dans ces cas-là, mieux vaut éviter les risques et confier l’intervention à un professionnel qualifié.
Bubendorff Service
La marque propose un service de réparation avec forfait : 350 € pour le remplacement moteur, + 70 € de frais de déplacement. L’intervention est possible partout en France via leur site officiel.
Bon à savoir : ce service est pratique mais coûteux. À vous de juger selon votre budget, votre niveau de bricolage… et votre vertige éventuel !
FAQ – Réponses aux questions fréquentes
- Comment savoir si le moteur de mon volet roulant Bubendorff est HS ?
Utilisez un multimètre pour tester la résistance. Aucune réaction ou une valeur incohérente ? Le moteur est probablement à remplacer.
- Peut-on remplacer soi-même un moteur Bubendorff ?
Oui, à condition d’avoir les bons outils et de respecter les consignes de sécurité. Certains modèles sont plus complexes, mais c’est faisable avec méthode.
- Comment réinitialiser un moteur Bubendorff radio ?
Appuyez simultanément sur les boutons “Montée” et “Descente” de la télécommande. Suivez ensuite la procédure de synchronisation mentionnée dans la notice.
- Quelle est la durée de vie d’un moteur de volet Bubendorff ?
La durée de vie d'un moteur de volet roulant Bubendorff est d'en moyenne, entre 10 et 15 ans. Cela dépend de la fréquence d’utilisation, de l’entretien, et de l’exposition (pluie, vent…).
- Quel moteur choisir pour remplacer un Bubendorff ?
Le plus simple est de choisir un moteur Bubendorff de même gamme (Bloc Y, ID2, etc.). Sinon, un moteur Somfy peut convenir avec les bons adaptateurs.